Chenille processionnaire : traitement et conséquences

La chenille processionnaire (Thaumetopoea processionea) est originaire de l’Europe du Sud. Aidée par le commerce des plantes vivantes, ainsi que le changement climatique de notre époque, celle-ci est présente aux Pays-Bas et le nord de l’Allemagne.

Elle a d’abord été introduite accidentellement en Grande-Bretagne en 2005, d’ici quelques années elle pourrait survivre et se reproduire dans une grande partie de l’Angleterre et du Pays de Galles. En France, ce nuisible est d’origine méditerranéen, il se développe pendant la période hivernale pour ensuite pointer le bout de son nez pendant la saison printanière, période pendant laquelle la température augmente.

À l’origine, les contraintes thermiques forçaient la chenille processionnaire à rester dans l’extrême sud de notre pays, mais au fur et à mesure des années, en raison du réchauffement climatique, elle a pu progresser vers le nord, à raison de 4km/h par année durant ces dix dernières années, pour aujourd’hui couvrir près de 50% du territoire Français, il s’agit donc d’un problème de santé publique. La projection de leurs poils urticants représente un véritable danger pour l’homme et l’animal.

Également, cette chenille se nourrit de vos arbres et peut donc les dégrader. Ce parasite étant très présent pendant la période du printemps, il est important de connaitre les différentes méthodes afin de s’en prémunir et de l’éradiquer quand celle-ci apparait.

Comment reconnaître une chenille processionnaire ?

La chenille processionnaire est identifiable aisément grâce à des caractéristiques qui lui sont propres.

Elles sont heureusement facilement identifiable; les chenilles processionnaire ont une abondante pilosité elle-même reliée à une glande qui contient son venin. Il y a trois caractéristiques permettant de l’identifier:

  • Une pilosité abondante
  • Une couleur brune avec des tâches orangée
  • Une tête noire

À quelle période sommes-nous en danger?

Il existe enfaite 2 types de chenille processionnaire : la première appelée « chenille processionnaire du pin » et la seconde « chenille processionnaire du chêne« . Celles-ci représentent un danger selon la période, pour la première il s’agit de mars à avril, pour la seconde le danger s’étend de fin juin à mi-juillet. Le danger s’étend donc entre le mois de mars jusqu’à août.

Il existe effectivement un danger puisque les chenilles processionnaires projettent de minuscules poils très urticants pour l’animal et l’homme, de plus les chenilles se nourrissent d’aiguilles de pin, entraînant une défoliation de l’arbre et dans des cas extrêmes elles affaiblissent l’arbre ouvrant alors la voie à d’autres parasites.  Mais heureusement il existe des traitements afin de limiter leurs dégâts.

Quelles sont les cibles préférées de la chenille processionnaire ?

Le pin & le chêne

Les chenilles processionnaires sont un danger pour plusieurs espèces de chênes ainsi que de pins, elles peuvent provoquer des conséquences néfastes pour l’arbre. En effet, celles-ci se trouvent dans leur nid sur les branches de vos arbres et se nourrissent de leurs feuilles. Lorsque la population de chenille est importante elles peuvent littéralement mettre à nue l’arbre et ainsi le laisser vulnérable à des attaques d’autres parasites, de plus, l’arbre concerné aura plus de mal à résister à des événements environnementaux comme la sécheresse et les inondations. En cas de présence de chenilles processionnaires il est important de traiter l’arbre en question car cet insecte prédateur vit selon un cycle de vie bien définit et il sera d’autant plus difficile de s’en débarrasser si vous laissez se produire l’infestation.

L’homme, son chien et autres animaux

Les chenilles processionnaires ont enfaite des milliers de petits poils urticants,ces poils contiennent enfaite une substance appelée thaumétopoéine; c’est grâce à celle-ci d’ailleurs qu’on a établi son nom scientifique. Lors du contact avec la chenille il est important de savoir comment réagir en cas d’allergie car celle-ci peut provoquer des éruptions cutanées s’accompagnant de démangeaisons et d’autres symptômes moins courants tels que des maux de gorge, des difficultés respiratoires, des problèmes oculaires et des œdèmes. En ce sens,les sujets à risque sont les hommes et les chiens & chats.

Comment protéger son chien de la chenille processionnaire ?

Gonflement chien processionnaire

Lorsque vous promenez votre chien, si vous repérez des nids de chenille susceptibles d’entrer en contact avec lui, il est préférable de changer l’endroit de sa promenade et surtout:

  1. Ne tentez pas de les manipuler
  2. Ne laissez pas votre chien s’en approcher

Si vous pensez votre chien victime d’une piqûre de chenille processionnaire, consultez immédiatement votre vétérinaire, N’ATTENDEZ PAS.

De même, si vous découvrez que votre jardin est infesté de nids de chenille processionnaire il ne faut pas s’en débarrasser soi-même, allez directement demander l’avis d’un professionnel ou à défaut dirigez vous vers votre mairie. Ne pas s’en débarrassez soi-même ne signifie pas que des actions de préventions sont à proscrire, notamment par la pose de piège.

Bien sûr, une dernière précision logique mais qui a néanmoins une importance capitale, au même titre que votre chien, vos enfants doivent se tenir à l’écart des nids de chenille processionnaire ou urticante, expliquez leur qu’ils ne doivent surtout pas les manipuler.

Existe-t-il une méthode de lutte contre ce parasite ? Quels pièges sont efficaces pour s’en débarrasser ?

Il existe plusieurs méthodes de lutte contre la chenille processionnaire, mais certaines sont plus connues que d’autres. On peut citer à titre d’exemple un moyen naturel de protection : l’insecticide biologique qui peut s’avérer très efficace et notamment lorsqu’il est utilisé au stade du début de développement de la chenille.

Aussi, une autre efficace sera celle des pièges à phéromone – ici nous ne détaillerons pas plus puisque un article a été écrit à ce sujet.

Il convient aussi de citer un piège faisant intervenir un autre prédateur vivant dans ces arbres infestés : il s’agit de la mésange, en particulier la mésange Parus mejor, autrement appelée la « mésange charbonnière« . En effet, celle-ci est la spécialiste de l’élimination de notre chenille processionnaire, elle vous permettra de lutter efficacement sans pour autant vous fatiguer ou de payer des spécialistes intervenants et ce à tous les stades du développement de la chenille processionnaire. Enfaite, une seule chose vous sera nécessaire: la pose d’un nichoir à mésange. C’est la méthode que je recommande le plus souvent puisque cela a été très efficace dans mon cas, la mésange ayant trouver refuge dans ma niche, celle-ci a fondé sa famille dans mon jardin.

Quel est le cycle de vie de ce prédateur ?

  • Le stade de l’œuf De juin à septembre

Les œufs sont visibles entre le mois de juillet jusqu’à début septembre. Le nombre d’œuf moyen par femelle avoisine les 200. Ceux-ci sont déposés sur les brindilles de l’arbre en rang. Ces œufs vont se développer pendant près d’un mois et demi.

  • Suite à l’éclosionDe septembre à mars

Suite à l’éclosion des chenilles, elles se nourrissent des aiguilles du pin et restent liées entre elles par un fil de soie. A ce stade elles ne sont pas encore urticantes, mais commencent déjà à former des nids encore souvent trop petits pour être repérés à ce stade.

A la suite de cela, les chenilles construisent un nid définitif pour passer l’hiver et celui-ci sera exposé plein sud pour pouvoir profiter pleinement des rayons du soleil. Elles se nourrissent la nuit et se déplace en procession sur les branches de l’arbre, c’est à dire qu’elle laisse un fil de soie derrière elle afin de pouvoir revenir à leur nid une fois qu’elle sera nourrit.

Enfin, une fois atteint le printemps les processions quittent le nid afin de se diriger vers le sol en fil indienne et trouver un endroit où s’installer à 15-20cm sous le sol, il s’agit de la procession de nymphose. C’est donc souvent à ce stade que vous croiserez ces parasites et qu’ils pourront être préjudiciable à vous et votre entourage.